Le mercredi 3 avril dernier, Dannie, Camille et Julia (notre conseillère en développement durable) ont participé à la dernière rencontre du projet Shipeku à Wendake. Cette rencontre a réuni l'ensemble des participants de ce projet, qui a débuté en novembre 2022. Shipeku, c'est bien plus qu'une simple initiative touristique. C'est une réelle prise de conscience collective, une volonté de changer les paradigmes et d'orienter le tourisme vers une voie plus durable.
Au cœur des discussions, une idée essentielle a émergé : le vrai changement ne vient pas des visiteurs, mais de nous en tant qu'entreprise. C'est à nous de mettre en avant ce changement et de le catalyser. Dans un contexte où la durabilité devient une exigence, les entreprises doivent prendre conscience de leur responsabilité et agir en conséquence.
Dans les années à venir, les entreprises devront non seulement présenter un bilan financier, mais également un bilan de durabilité. Cette tendance est inévitable et souligne l'importance croissante de la durabilité dans le monde des affaires. Parmi les priorités en matière de durabilité, le transport occupe une place centrale. C'est un domaine où des progrès significatifs doivent être réalisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Prenons l'exemple de la Norvège, qui ne tient même pas la promesse de devenir une destination plus respectueuse de l'environnement que le Royaume-Uni. Cela montre à quel point le chemin vers un tourisme durable est semé d'obstacles et nécessite un engagement réel de la part de tous les acteurs.
À Shipeku, l'accent est mis à la fois sur l'atténuation et sur l'adaptation. Toutefois, il est crucial de noter que l'atténuation est privilégiée. Cela signifie qu'il est essentiel de réduire activement notre impact sur l'environnement plutôt que de simplement nous adapter aux changements.
Pour les entreprises souhaitant réellement améliorer leur durabilité, il est essentiel de connaître leur point de départ afin de définir des objectifs clairs. Dans cette optique, neuf priorités pour une transition durable ont été identifiées :
- Réaliser un diagnostic des GES dès la première année, même si cela peut être long, afin de faciliter les actions futures.
- Effectuer un diagnostic global, similaire à celui d'HD, pour comprendre l'impact global de l'entreprise.
- Mettre en place un tableau de bord, tel que celui de EAQ, pour mesurer les impacts directs de l'activité.
- Appliquer les 5 R : Réduire, Réutiliser, Recycler, Repenser, Refuser.
- Favoriser les achats locaux pour soutenir l'économie locale et réduire l'empreinte carbone.
- Végétaliser, protéger et régénérer l'environnement naturel pour restaurer les écosystèmes fragilisés.
- Communiquer et se vendre différemment en adoptant une approche de marketing durable.
- Investir dans l'adaptation et la résilience en suivant les principes de l'OCARA (Observation, Compréhension, Anticipation, Réaction, Adaptation).
- Obtenir une certification officielle reconnaissant les efforts de l'entreprise en matière de durabilité.
Cependant, il est important de noter que le chemin vers la durabilité comporte également des risques. En France, par exemple, les autorités recommandent de prendre en compte les pires scénarios, comme le deuxième scénario, afin de mieux se préparer aux risques physiques associés au changement climatique.
En conclusion, la transition vers un tourisme durable nécessite un engagement ferme de la part de toutes les parties prenantes. C'est en adoptant des actions concrètes et en travaillant ensemble que nous pourrons construire un avenir touristique plus responsable et respectueux de l'environnement.
